Auteur/autrice : 7o6jg

La perte du péage de Puget-Ville fut accompagnée d'une période assez compliquée, je dirais même pas simple du tout !!!!!!

Nos deux référents avaient disparus, c’était très difficile de s'organiser et même de se réunir.

Quoi qu’il en soit j'ai été invitée sur messenger à une conversation qui nous informait d'un grand rassemblement au Cannet des Maures : départ rond-point de Cuers puis un cortège escargot sur l’autoroute jusqu'à destination.

Notre convoi, klaxons incessants, se déplaçait à 60 km heure créant ainsi une réelle pagaille. A 10 km du péage du Cannet nous avions créé un énorme bouchon. C'est au pas que nous sommes arrivés enfin à destination.

Des réunions virent enfin le jour. Au début, c'était dans des bars mais encore une fois très compliqué. Les gilets jaunes sont des êtres bruyants.

Puis il y eu les parkings des centres commerciaux. Mais, au mois de décembre des réunions à 20h, c’était difficilement gérable. Toutefois, nous étions dans l'espoir d'une salle pour le début de l'année.

En attendant, le combat continuait. Suite à un texto d'un destinataire inconnu (besoin de renfort à Brégançon), me voilà à nouveau sur les routes. J'étais à fond.

Le soir du 17 Novembre j'ai reçu un message me donnant rendez vous pour le lendemain matin à 6 heures sur le rond-point de Cuers. De qui provenait cette info ? Mystère !!!!!!! Intriguée je me suis présentée au rendez-vous.

Surprise je suis seule dans la nuit le froid. Un dimanche matin à cette heure pas une voiture ne circule. Après un temps qui me semble très long je vois au loin un gars comme moi qui piétine sur le bord de la chaussé. Puis un autre.

A 9 heures nous somme une petite dizaine, là ou la veille nous étions plusieurs centaines. Que faire à dix?

D'un commun accord nous décidons d'ouvrir le péage de Puget-Ville. Pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais manifesté de sa vie c 'est très inquiétant.

Le temps n'est plus à la réflexion. Une demie heure après le péage est à nous.

Les jours suivants furent comme une évidence. Tout était fluide. Une solidarité c'était mise en place, les automobilistes, les grandes surfaces, et petits commerçants nous nourrissaient. Nous étions acclamés, remerciés. Nous étions des héros des temps modernes.

Mais tout à une fin nous avons été délogés par les forces de l'ordre le 10 décembre 2018.